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Vaethir
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MessageSujet: [background] Vaethir   [background] Vaethir Icon_minitimeVen 28 Déc - 21:45

Les parchemins du temps, par Vaethir

Tome I: Génèse, vie, morts et espoirs

I) la connaissance est une chance

Depuis des générations la famille Feuillardente perpétue une tradition ancestrale: l'hérboristerie.
Retirés en térritoire Elyséen dans les profondeurs d'une forêt séculaire, Thael et sa femme Lyn prennent le temps de vivre et d'élever leurs enfants: Thanael et Lynael, deux jumeaux, et moi, Vaethir, l'ainé des trois.
Virtuose de la confection d'onguents et de potions en tout genre Thael met son talent au service des autres et propose son enseignement à quiconque saura l'écouter, grand gaillard au coeur tendre, il sait ménager ses 5 apprentis tous venus de Sanctum et habitués au confort qu'offre cette grande ville.
C'est donc dans une famille prospère et en paix avec le monde que je profitais pleinement de la vie.
C'est à l'age de 8 ans que mon père me jugea digne d'assister à ses cours d'herboristerie en compagnie de ses disciples, plus agés que moi ils me témoignèrent la première fois une attitude hautaine propre à la noblesse, cette attitude incompréhensible pour un jeune garçon ne leur servit nullement de rempart face aux nombreuses questions que je leur posais, avide de savoir depuis ce premier cours je ne cessais d'errer dans la bibliothéque familiale à la recherche de je ne sais quelle connaissance qu'on pourrait qualifier avec de la distance comme inutile au premier abord, mais tellement enrichissantes pour un être qui préférait la compagnie de livres à celle de son frère et de sa soeur.

II) L'appel du vent

Cet écart se creusa avec l'age et à 15 ans nous nous saluions à peine, Thanael, alors agé de 13 ans quitta le domicile familial et partit pour le village le plus proche, décidé à s'engager en tant que soldat. Cette décision fut un grand sujet de débat vu son age, mais Thael jugea son fils suffisemment fort pour survivre dans le monde dur de l'armée, en effet Thanael, tenant plus de son père, avait déjà la carrure d'un jeune de 16 ans et était plus que jamais décidé à se lancer dans la vie. Il revint pour une semaine toutes les 2 lunes où il nous narrait ses exploits guerriers ma foi fort bien imaginés. A cette période solitaire de ma vie j'avais pris l'habitude de venir méditer sur les hauteurs d'une falaise avec une vue imprenable sur la forêt en contrebas, les surfaces rocheuse battues par les vents avaient quelque chose d'énergisant qui m'inspirait, et je me surpris à sentir comme une sorte d'être mouvant autour de moi...
2 ans passèrent et Lynael avait de plus en plus envie de suivre les traces de son frère et de se lancer dans la vie, Thael et Lyn lui conseillèrent de rester encore un an au foyer après quoi elle serait libre de partir étudier à Sanctum l'art de l'éloquence. Ma présence dans la maison se faisait de plus en plus éphémère, je partais avant l'aube pour la falaise et ne revenait que le soir au crépuscule, cette attitude inquiétait ma mère et étonnait mon père qui n'en comprenaient pas la raison. J'étais attiré par cette falaise et par les vents qui battaient sa crête, et plus je restais là bas plus le hurlement du vent se transformais en un délicat murmure incompréhensible. Fasciné, presque envouté, par ce phénomène je désespérais de réussir à comprendre un jour ce que le vent voulait me dire, car je le considérais désormais comme une personne, j'avais presque l'impression qu'il me parlait, ou du moins essayais de communiquer. Avide de connaissance j'avais déniché deux ans plus tôt un livre fort interressant traitant des énergie d'Atreia, le philosophe l'ayant rédigé déclarait que quatre forces régissaient notre monde: le feu, la terre, l'eau et l'air. Mais ce livre mentionnait aussi le fait que ces forces pouvaient se matérialiser sous forme d'élémentaires... Je n'en cru d'abord pas un mot, mais au fil des jours la pensée que la falaise pouvait être habitée par un élémentaire d'air se fit de plus en plus présente à mon esprit, et mes doutes s'envolèrent.
Je voyais en cet élémentaire l'ami que je n'avais jamais eu de toute ma vie, un être capable de comprendre ma retraite et ma lassitude du commun, un être capable de me calmer, de canalyser mes émotions, mais cette euphorie ne dura pas longtemps...

III) L'année noire

J'avais 18 ans quand le drâme arriva, Thanael, mon jeune frère, n'était pas revenu depuis 4 lunes, l'inquiétude rongeait toute la famille, même moi je m'inquiétais pour le sort de mon frère, j'avais un mauvais présentiment... 1 semaine plus tard mon père m'envoya ma soeur et moi au village pour se renseigner en nous conjurant d'être prudent et discret, il me confia la très lourde tâche de veiller sur ma jeune soeur et émanant de lui cela voulait dire que je n'avais pas droit à l'échec.
Deux jours de marche plus tard nous arrivâmes au petit village autrefois si paisible... Les maisons n'étaient plus que des amas de gravas sans forme, les champs fertiles par le passé avaient été brulés et seule la taverne du village était encore debout malgré le trou dans la façade. Se rajoutait à ce panorama le spectacle horrible des cadavres sur le sol, et avec eux l'odeur de la mort. Lynael rendit son repas et avec un cri d'horreur pointa le doigt sur un cadavre proche d'elle, le garde au sol portait une légére cotte de maille percée au niveau du coeur, son visage, figé dans un rictus de mort, semblait nous fixer en nous conjurant de fuir, c'est seulement quand Lynael tomba à terre en sanglots que je compris que le visage carbonisé en face de moi n'était autre que celui de mon frère. Mon sang ne fit qu'un tour et à mon tour je rendis mon repas. Nous décidâmes de le ramener à la maison pour ses funérailles, j'envoyais donc ma soeur chercher des cordes et du bois pour fabriquer un « repose cadavre », cette expression la choqua mais ce n'était que la vérité... Elle partit donc en lisière de forêt alors que je tentais de trouver un endroit où m'assoir, je m'installais donc dans la taverne à moitié détruite quand j'entendis des bruits de pas provenant de l'extérieur, ils étaient 5, 5 êtres à la peau sombre et bleutée, tous en tenue de combat, je vis en eux des Asmodiens, ces être vivant de l'autre côté du monde dans une pénombre perpétuelle. Alors que je tentais de les voir plus en détail de loin mon pied s'égara sur une planche qui scéda, les 5 visages se trounèrent dans ma direction et ne mirent pas longtemps à me voir de leurs yeux devenus rouges. Alors poussé par la peur je sortis de ma cachette et me dirigeais vers la lisière salutaire, les Asmodiens riaient derrière moi et mon espoir grandissait à mesure que la lisère approchait, regrettable erreur, à seulement quelques mètre de la forêt et des buissons qui me tendaient les bras je sentis une vive douleur dans mon dos, je titubais donc et ne fit que quelques mètres avant de tomber à terre, voyant dans un dernier regard ambué ma soeur cachée dans un buisson...
J'étais donc mort, je me suis toujours demandé ce qu'il y avait après la mort mais j'étais loin, très loin, de m'imaginer cela, je vis mon propre corps reposant à terre, l'archer venant récupérer sa flèche... Puis les Asmodiens repartirent en riant, je restais impuissant, à me regarder moi même, et ma soeur qui venait de se présser à mes côtés. Et je sentis un courrant d'air, un murmure du vent qui me disait de revenir dans le monde des vivants, et c'est sans savoir comment que je sentis de nouveau le vent sur ma peau, la terre sous mon corps, et la douleur intense dans mon dos... Mais j'eus tout de même assez de force pour me relever, pas vraiment conscient du monde qui m'entourait, ce n'est que quand je vis le regard remplit de peur de ma soeur que je repris mes esprits, ce n'est pas tous les jours qu'on voit un mort se relever...

IV) Révélations

Nous sommes donc rentrés 3 jours plus tard chez nous, chargé de notre frère et de sombres nouvelles. Après l'enterrement de Thanael l'ambiance était sombre et morribonde, et en fardeau supplémentaire je devais supporter les regards de ma soeur qui devait me considérer désormais comme un étranger, une étrangeté, pourquoi m'étais je relevé et pas son frère? Je n'avais pas plus de réponses qu'elle. L'ambiance de mort monta encore plus quand Lynael raconta ma renaissance, les 5 apprentis ne me parlaient plus, ma soeur non plus, mais mes parents sont restés les mêmes et n'ont pas changé d'attitude à mon égard. 2 jours plus tard mon père me convia dans son bureau...
J'eus droit à un récit qui changeait toute la logique de ma vie, il m'apprit que je n'étais pas son fils ni celui de Lyn, ils m'avaient recueilli alors que j'étais abandonné sur la falaise battue par les vents, où j'ai désormais l'habitude de méditer, enveloppé dans des draps blancs, une plume d'argent finement ouvragée placée sur moi. Il termina en me disant que je n'étais pas ordinaire et que ma renaissance le prouvait, d'après ce qu'il avait lu sur le sujet il s'avère que j'étais un Daeva, un être immortel ayant la capacité de déployer des ailes si ce don est développé. Il m'offrit le pendentif à la plume d'argent que je porte désormais comme seul lien concret m'unissant à mes vrais parents, qui qu'ils soient.

V)Périgrinations

La vérité sur ma naissance enfin dévoilée je décidais de quitter le domicile familial pour me lancer dans la vie, j'ai d'abord commencé par me rendre à Sanctum afin de développer mon lien avec les élémentaires en devenant spiritualiste, une fois mes études achevées l'appel de l'aventure fut plus fort et je vogue désormais sur les méandres des routes d'Atréia, recherchant toujours à accroitre mes connaissances, d'où la rédaction de divers parchemins décrivant les étendues de notre monde et ses dangers.
Depuis ma première rencontre avec les Asmodiens je ne cesse de tenter de découvrir les secrets de ce peuple sombre, autrefois comme nous, récemment je me suis penché sur le problème des Balaurs dans les Abysses et je m'interroge sur leur but réel. Les nombreux débats que j'ai amorcé dans les villes sur mon chemin m'ont valu le surnom de « penseur » et de « barroudeur » en raison de mon cheminement ininterrompu sur Atréia. Mais aujourd'hui la solitude se fait plus présente, de nombreuses années se sont écoulées et je suis las de vivre sans but précis, sans rien à quoi me raccrocher.
C'est pour cette raison que j'ai tenté de trouver la famille Vertnuage, regroupé en un clan de nomades Aidé par les conseils d'un vieil homme déniché dans une taverne (et qui a postériori d'après moi est peut être un ancien membre de cette famille), j'ai réussi au bout de deux semaines de recherches à localiser leur camp et désormais je fais parti des leurs, cheminant sur les routes d'Atreia, mais plus seul.
..

Edit: correction de quelques fautes pouvant préter à confusion sur l'histoire
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Vaethir
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MessageSujet: Re: [background] Vaethir   [background] Vaethir Icon_minitimeDim 30 Mar - 1:36

Tome II: Pendentif, Exode et mystères

I)Une aube nouvelle

Trois mois se sont déjà écoulés depuis que j'ai rejoins le clan Calumet afin de mettre fin à ma solitude, et je peux dire que ces trois derniers mois ont été particulièrement émouvant pour moi, j'ai redécouvert ce que signifiait « avoir une famille », les joies des aventures contées au coin du feu, les soirés à observer la voute céleste et à décrire les villes asmodiennes et les amas de matières des Abysses, sans oublier bien sur les méandres de la diplomatie qui ont toujours été pour moi une passion et un sujet d'étude fort interressant, j'ai pu voir de nouveaux horizons, rencontrer d'autres clans et former des traités d'alliance avec eux. La vie que je mène est décidément bien différente de mes périgrinations perpétuelles qui, je le sais maintenant, m'auraient mené doucement mais surement vers une dépression dont je n'aurais pu me sortir seul, peut être la compagnie des esprits m'aurait elle permis de résister plus longtemps mais au final rien ne vaut le contact avec d'autres membres de son espèce, des contacts il y en a eu beaucoup, du moins à mon sens, habitué à voyager seul pendant plusieurs mois j'ai sans doute perdu le sens du mot « beaucoup » dans ce contexte, le clan s'est agrandi et par ce biais ma famille s'agrandie, et c'est toujours une bonne chose.
Mon lien avec les élémentaire s'est également renforcé et il ne se passe pas une nuit ni même un instant sans que de nouvelles entités viennent se présenter à moi et me reconnaître comme un des leurs, ces contacts m'enrichissent de jour en jour et la science des esprits me prend une grande part de mon temps, mais du temps j'en ai beaucoup et je compte bien profiter de tout ce que la vie peut offrir comme surprise. En parlant de surprise comment ne pas être surpris en se réveillant un matin avec un mal de dos inhabituel et en s'étirant dehors devant tous les membres du clan déployer sans le vouloir deux ailes blanches dans son dos? Le vol est une bénédiction, quoi de plus grisant que de froller la surface des flots à toute allure? Jamais je n'ai eu de si vives sensations. Les autres membres du clan ont aussi révélé leur talent pour le vol et les expériences aériennes furent nombreuses et toujours amusantes, ont aurait di des oiseaux sortant du nids mais sans la peur de tomber, ne laissant que le plaisir de s'élever dans les airs...
C'est impressionnant tout ce qu'on peut faire en trois mois, j'ai oublié les traumatismes de ma prime jeunesse et je prend goût à la vie, mais trois mois c'est peut de temps, et les meilleurs choses durent souvent peu de temps...

II)Un simple pendentif d'argent...

C'était un matin comme les autres, au milieu de l'hiver, c'est là que les ennuis commençèrent, la nuit l'esprit de l'air qui m'avait suivi depuis ma plus tendre enfance était, je le sentais, impatient, mais, et c'est cela qui m'effrayait, inquiet...
Avant même les premières lueurs de l'aube je sentis une violente chaleur sur mon torse, le pendentif d'argent brillait d'un éclat nacré aveuglant, puis il passa a un rouge flamboyant avant de luire d'un bleu sombre et enfin d'un vert profond... Je le tint dans ma main et l'observais comme si c'était la première fois que je le voyais, jamais je n'aurais imaginé que ce pendentif que mes parents adoptifs avaient trouvé sur moi quand ils me découvrirent ne put être enchanté. Il était redevenu couleur argent et brillait faiblement dans la pénombre, puis une marque apparue au centre du pendentif en forme de plume, à peine eus-je le temps de le voir que ma vision se troubla, je vacillait, et c'est tout chancelant que je sortis dehors aux premières lueurs de l'aube...
Sortant de ma tente vétu d'un simple pagne j'observais inconsciemment les lueurs de l'aube, quand soudain alors qu'un rayon de lumière toucha le pendentif, je tombais à terre, jamais je n'avait eu une aussi vive douleur, c'est comme si on m'avait plongé tout entier dans un lac de lave, j'avais l'impression d'être carbonisé et j'imaginais tomber en poussière à tout instant, la terre monta pour me soutenir tandis que l'air tournoyait autour de moi, l'eau des réserves de clan s'agitait et le feu de camp se transforma en un gigantesque brasier montant jusqu'au firmament. Mes cris de douleur, qui ressemblaient plus aux gémissements d'une bête agonisante, réveillèrent mes compagnons qui découvrirent le chaos élémentaire régnant autour de moi, incapables de me venir en aide et inapte à réagir fasse à de tels phénomènes ils ne pouvaient faire autre chose que regarder...
La sensation de brulure s'estompa, laissant place à une fraicheur glaciale que je n'avais, encore une fois, jamais éprouvé jusque là. Le brasier qu'était devenu le feu de camp s'estompa et le vent arreta de mugir, l'eau des reserves cessa de s'agiter et finalement la terre qui me retenait se déroba. Je restais donc là, couché sur le sol, les yeux tournés vers le ciel. C'est à ce moment que je découvri que ma peau n'avait subit aucune brûlure, elle était intact, mais sur tout mon corps se dessinaient des formes étrangent d'une blancheur étincelante, on aurait di des runes, si fines qu'on pourrait les prendre pour des traits continus.
Je me relevais doucement et aperçu le regard terrifié des autres membres du clan, à ce moment j'annonçait quelque chose que jamais je n'aurais imaginé faire, si agréable était ma nouvelle vie:
« Je dois partir. »
Ces mots étaient sortis de ma bouche directement, sans hésitations et tout mon corps y répondit, je déployait mes ailes et m'enfuit de cette nouvelle famille que j'avais trouvé et tant apprécié, sans même savoir pourquoi...
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MessageSujet: Re: [background] Vaethir   [background] Vaethir Icon_minitimeDim 30 Mar - 1:39

III)Exode

C'est seulement après deux jours de vol ininterrompu vers une destination inconnue que mes ailes, désormais recouvertes de runes comme le reste de mon corps, m'offrirent un peu de repos. Elles me déposèrent dans une petite clairière perdue au milieu d'une foret millènaire. Je bu un peu d'eau de la petite rivière toute proche, elle était fraiche et pure et ceci me donna froid, je me rendis compte que je portais toujours mon pagne et que je n'avais pas eu le temps d'emporter des vêtements... J'entrepris alors de me confectionner des vêtements à partir de ce que je trouvais sur place, quelques fibres végétales et mousses plus tard je devais sans doute ressembler à un vieil arbre mort, mais avec des runes luisantes sous son écorce.
Sans prévenir mes ailes se remir en mouvement et je m'envolais inévitablement vers les nuages qui devenaient de plus en plus noirs...
L'orage commença sans prévenir et la pluie s'abattit sur moi, incapable de changer de cap et de commander mes ailes je dus subir l'averse et mes « vêtements » précaires tout juste confectionnés ne furent plus, le froid m'envahi et je sombrais dans un profond sommeil, pour ne pas dire coma, malgrès les éclairs autour de moi...
Quand je repris connaissance je me situais dans des montagnes blanches, froides, et c'est entouré d'un épais brouillard que je me relevais tant bien que mal, j'avais faim, j'avais froid et j'avais soif. Regardant la neige à mes pieds je n'eu d'autre choix que d'en ingurgiter de grandes poignées pour tenter de satisfaire ma soif, le froid m'envahissait de nouveau et j'étais curieusement incapable d'invoquer un élémentaire de feu pour me réchauffer. Etrange... C'était comme si toute communication avec le monde des esprits était impossible, je sentais une sorte de « barrière » qui empéchait les esprits de me joindre, comment cela était il possible?
Alors que le froid m'étraignait de nouveau, m'empéchant de raisonner convenablement, je me mis en tête de trouver un abri et de retrouver un semblant de chaleur, je ne pouvais peut être pas mourir mais je ne pouvais pas non plus trouver une issue à cette situation dans cet environnement hostile.
C'est alors que sortant du brouillard tels des fantomes, quatre silhouettes se dessinèrent devant moi, de tailles humaines ils se cachaient derrière d'épaisses mais élégantes robes en fourrures blanches, les visages se tournèrent, visiblements interloqués, puis terrorisés, je ne puis en distinguer aucun trait à cause du flou artistique qu'était devenue ma vision du monde par ce froid mais leur réaction, bien qu'elle me parut bizarre dans un premier temps, me sembla parfaitement justifiée quelques secondes plus tard, a t on l'habitude de voir quelqu'un en pagne et recouvert de runes dans un endroit pareil? Mais ce qui m'attendais n'étais pas moins surprenant...

IV) La patrie de l'ancien langage

L'instant de surprise passé ces êtres se mirent à avancer vers moi lentement, incapable de reculer, comme figé je savais que je ne pouvais fuir. Arrivé à ma hauteur ils m'observèrent comme on observe une chose inconnue, mais leur peur semblait avoir disparue et derrière leurs capuches il me semblait voir leurs yeux briller...
L'un d'eux prononça un mot incompréhensible, il ne s'agissait d'aucune des langues que je connaissais, même partiellement. Il m'escortèrent, ne me laissant d'autre choix que de les suivre, à ma place un humain normal aurait eu au moins dix fois le temps de mourir et bien que mon âme soit immortelle en théorie mon corps souffrait et cette souffrance affectait ma lucidité, j'étais devenu complétement incapable de voir le monde extérieur, devenu aveugle je me laissais guider par ces étranges personnes. Notre marche fut longue et éprouvante, je forçais mon corps à fonctionner encore et encore à chaque instant. Finalement j'entendi des bruits aux allentours, les crépitements d'un feu, le soufflement du vent dans les toiles de tentes et puis des voix, nombreuses et voluptueuses. Puis la température augmenta, j'en déduis que j'étais amené dans une habitation ou du moins quelque chose qui y ressemblait. Des couvertures furent déposées autour de moi, les voix autour de moi étaient de plus en plus nombreuses et bien que je ne comprenais absolument rien il était évident que j'étais le sujet de toutes les discussions.
Un bruissement de toile puis plus rien, aucun son à part celui des respirations, des pas lents se firent entendre, toujours sans la perception visuelle je tentais tant bien que mal de localiser les nouveaux arrivants, ils étaient me semble-t-il trois et ils se penchaient vers moi. Une voix agée rententit et annonça quelque chose à l'assemblée, d'une voix émue, après un court moment de silence des acclamations et des cris de joie rententirentdans toute la salle ou je me trouvais et ceci me fit perdre toute perception de mon environnement. La voix grave et hautaine qui avait annonçé ce qui semblait être un bonne nouvelle pour ces êtres parla de nouveau, plus calmement, et il me sembla que la salle se vidait. Quatre personnes vinrent me soutenir et m'amener vers une sorte de lit où il y avait profusion de coussins et couvertures, je me laissait choir dans ce nid douillet, toujours aveugle et sans penser au lendemain, je devais recouvrir mes capacités et ma vigueur et je tombais dans les bras de Morphée.
Je fus réveillé par une voix féminine très mélodieuse sussurant quelque chose à mon oreille, je ne bougeais pas et la première chose qui me frappa ce fut la couleur blanche des étoffes et des coussins autour de moi, heureux d'avoir retrouvé la vue je me retournais pour voir celle qui me parlait, elle était d'apparence humaine et me regardait de ses yeux bleus, vétu d'une robe blanche à capuchon elle était accroupie pour être à la hauteur de mon lit qui était presque au niveau du sol. J'étais subjugué par la beauté de cette femme à la chevelure noire qui m'envoutait par son simple regard. Nous restâmes quelques instants à nous regarder, puis elle prit le paquet posé à coté d'elle et me le donna, il y avait dedans des vêtements chauds, et des bottes pour la montagne et la marche, tous ces vêtements étaient d'une blancheur extraordinaire et ils étaient tous faits à partir d'un même matériau, de la fourrure blanche duveuteuse provenant sans aucun doute d'un animal de la contrée. Je remarquais cependant sur ma nouvelle tenue la présence de runes, un simple regard sur mon bras me montra qu'il s'agissait des mêmes runes, étrange... Mon regard se porta sur la jeune femme aux yeux si bleus, elle était en train de m'observer et comme je la remarquais elle se mit à rougir, elle détourna la tête pour cacher sa rougeur mais elle ne m'échappa tout de même pas, j'en profitais pour enfiler mes nouveaux habits, plus propice à la région qu'un simple pagne... La jeune demoiselle attendit que j'eu terminé puis se leva, je l'imitais, elle me pris par le bras, ne pouvant une nouvelle fois s'empécher de rougir, et me guida à travers les dédales de couloirs de marbre blanc, il m'était bien difficile d'imaginer cela quand je n'avais plus la vue. Au bout d'une minute de marche qui parut durer une heure nous arrivâmes prêt d'une massive porte de bois décorée d'une multitude de fresques, la demoiselle me lacha lentement le bras, comme si elle voulait me retenir, du moins c'était ma perception, puis elle m'indiqua la porte du doigt et s'assit sur un banc de marbre à côté. J'observais la porte qui se dressait devant moi, les fresques semblaient représenter des hommes vénérant le vent, sa force et sa vélocité, j'en conclu que le peuple chez qui j'étais tombé avait pour divinité le vent, interressant...
Je fus tiré de ma réverie par la demoiselle qui s'adressa à moi, tout en parlant elle pontait encore du doigt la porte, subjugué par ses yeux bleus je ne compris le message que quand elle essaya d'imiter quelqu'un qui ouvre une porte d'un air patient. J'étais un peu honteux de ne pas avoir compris le message et j'y remédiais dans l'immédiat: j'ouvris la grande porte de bois. Si j'avais déjà trouvé les simples couloirs magnifique je ne saurais qualifier la grande salle où je me trouvais désormais, haute d'une vingtaine de mètres celle ci était richement décorée, des métaux précieux tel l'or ou l'argent ornaient les contours et les angles, les murs étaient recouverts de grandes tapisseries colorées, un grand tapis d'un bleu clair vif menait jusqu'à une sorte de trône flottant au dessus du sol et les multiples colonnes colorées miroitaient sous la lumière des candélabres richement ornés. Ébahis devant tant de luxe et la profusion de richesses je ne m'aperçu même pas des nombreux gardes, la lame au clair, qui étaient positionnés dans toutes la pièces, ils étaient positionnés comme des objets de décoration si bien que je m'étais fourvoyé en les prenant au premier abord pour de simples statues. Je me ressaisi et m'engageais sur le tapis bleu, mais où avais je bien pu tomber? La réponse viendrait surement en temps voulu. Je sentais le regard inquisiteur des gardes sur moi, c'est comme si j'avais une épée de Damoclès au dessus de ma tête, je savais pertinemment qu'au moindre faux pas, ces hommes rompus au combat n'hésiteraient pas à me réduire en charpie, sans doute étais je dans la demeure d'un grand seigneur... Je mis un temps considérable à suivre le tapis bleu qui amenait droit au trône volant, quelle ne fut pas ma surprise quand, alors que j'approchais du trône, ce dernier se mit à descendre à mon niveau. Reculant devant ce phénomène magique je fut d'autan plus surpris de voir quatre fiers élémentaires d'air se matérialiser devant moi, mais je ne pouvais pas les joindre, la barrière mentale était toujours présente. Au centre du trône volant siégeait un vieil homme, vétu de blanc ça ne me surpris pas, qui me regardait avec intensité, je lui rendit son regard en négligeant le fait que j'étais peut être en train de regarder effrontément un roi. Un des spiritualiste controlant un des grands élémentaire se mit à parler à voix basse au vieil homme et celui ci aquiesça, mais l'homme ne semblait pas satisfait de cette réponse et lui dit autre chose, mais cette fois d'un ton plus persifleur, un murmure d'indignation et de questionnement émana de l'assemblée, qui se rassemblait autour de la muraille de soldats qui s'était formée autour du trône et de ma personne, l'ancien leva une main et tout ne fut plus que silence, les gens m'observaient tous, visiblement intrigué par le sort qu'on me réservait, je n'étais pas confiant. Le vieil homme hocha la tête à l'adresse du spiritualiste qui lui avait parlé et me gratifia d'un sourire confiant. Sans attendre le spiritualiste lança un ordre à l'élémentaire, celui ci se mit à me courir dessus, j'étais visiblement sa cible... C'est à ce moment que je sentis une ouverture autour de moi, la barrière qui me séparait du monde des esprits se rompit légérement et je sentis mes pouvoirs me revenir. J'étendis machinalement la main devant moi, l'onde de choc produite arreta net l'élémentaire, pourtant puissament bati, et visiblement surpris d'avoir une telle résistance en face de lui. L'élémentaire se rapprocha doucement de ma main toujours tendue et l'espace d'un instant, sembla la sentir. Derrière lui le spiritualiste enrageais et ne cessait de lui donner des ordres, de l'assemblée s'élevait des murmures admiratifs, et le vieil homme me sourit une fois de plus. Le spritiualiste sembla perdre toute lucidité et envoya une boule de feu sur l'élémentaire, malheureusement pour lui je pris soin de stopper ce projectile avant qu'il atteigne sa cible. L'élémentaire, furieux d'avoir été trahis, changea de cible et attaqua le spiritualiste, tachant le magnifique tapis bleu. Un grand silence fit suite à cet épisode, puis l'ancien dit quelque chose à voix haute et toute la foule fut en liesse, des personnes pleuraient de joie et d'autres scandaient quelque chose qui ressemblait à un nom. Pour ma part je me laissais envahir pleinement par l'ivresse du contact avec les esprits et plus particulièrement avec les quatre élémentaires d'air, ils m'expliquèrent que j'étais « l'enfant du vent » et que cela faisait quatre siècles qu'une prophécie avait prévu ma venue en ces terres, intrigué je leur demandais où nous étions, ils me répondirent que ce royaume se situait en haut de la plus haute des montagnes d'Atreia, un endroit protégé de l'extérieur par un épais brouillard constant qui faisait également office de protection magique, voilà donc la raison de la perte de contact avec les esprits... Je leur demandais également qui était le vieil homme, ils me dirent que c'était celui qui avait fait la prophécie et cela faisait deux cent cinquante ans qu'il dirigeait l'ancien peuple comme ils se nommaient eux même... Enfin je leur demandais quelle était la raison du manque de puissance du feu spiritualiste, les élémentaires me répondirent que tous ici étaient humains sauf quelques rares personnes qui étaient des daevas, comme moi, mais celles ci ne survivaient pas longtemps, je leur en demandais la raison et il m'expliquèrent l'histoire du Krall démoniaque...


Dernière édition par Vaethir le Dim 30 Mar - 22:44, édité 1 fois
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V) Le Krall et l'Aetherium

Cela faisait deux cent ans qu'un être infame ravageait les terres de l'ancien peuple à la recherche d'Aetherium, un cristal recellant un grand pouvoir et dont ces contrées regorgent. Deux cent ans qu'il avait réussi, seul, dernier rescapé d'une armée Krall, à atteindre le sommet de la montagne, et deux cent ans qu'il avait réussi à prendre pour la première fois un morceau d'Aetherium...
Le recit des esprits me fit frémir, d'après mes connaissances l'Aetherium était une grande source de pouvoir, cependant seuls les daevas et les dragons étaient capables de la maitriser convenablement, pour les autre races l'utilisation prolongée de l'Aetherium était à l'origine d'un phénomène de dépendance et d'une rapide détérioration de l'âme de l'utilisateur, ne laissant plus qu'une coquille vide avec une soif de pouvoir énorme. Je n'osais pas imaginer l'effet que cela pouvait produire sur un Krall qui, en plus, en utilisait depuis deux cent ans...
Or par leur caractère semi divin les Daevas possèdent en eux l'énergie de l'Aetherium et sont capables de la capter, les esprits expliquèrent que cela attire inmanquablement le Krall qui emprisonne l'esprit des Daevas dans un cristal d'Aetherium pur qu'il conserve près de lui. Etant un Daeva, je pris vite conscience du danger qui me guettait, mais les esprits ne faisaient que dire que j'étais le fils du vent et que mon devoir était de tuer ce maudit Krall, s'ils le disaient c'est que c'était probablement vrai...
Le vieil homme me regardait, ils savaient que j'avais parlé avec les esprits et que ceux ci m'avaient tout expliqué, il n'était pas nécessaire d'en rajouter d'avantage. Il me fit signe de prendre congé, sous les acclamations de la foule qui croyait voir un héro de légende qui pourtant n'avait encore rien fait...
Je fus surpris de voir la jeune demoiselle m'attendre anxieusement à la sortie, dès qu'elle me vit elle repris des couleurs et se jeta dans mes bras. Un peu étonné par cette vive émotion dont elle avait fait part je sentis une quasi imperceptible aura autour d'elle... Une aura que je connaissais bien, c'était une Daeva, je n'en revenais pas, et elle aussi était menacée par le Krall, et ce dernier point laissait un goût amer dans ma bouche... Un peu honteuse de s'être emportée elle rougit et me conduisit jusqu'à mes appartements, la journée était déjà bien entamée sans que je m'en rende compte et la fatigue me ratrappa, mon corps demandait une très longue nuit de sommeil, sur la table de chevet, près de mon lit s'étalait un plateau de fruits avec de petits morceaux de viandes cuite à proximité, mon estomac se réveilla et réclama directement sa part, mais la présence de la jeune femme me rendait nerveux et je n'oserais surement pas me jeter sur un plat de nourriture tel un lion affamé, je me retenais donc et « picorais » mon plateau, mais les mouvement rapides des mes machoirs me trahirent et la jeune demoiselle dont je ne connaissais toujours pas le nom, installée devant moi sur une sorte de sofa, se mit à rire, confu ,et ayant visiblement perdu la face, je décidais de donner libre cour à ma faim de loup et le plateau fut dévoré sous l'oeil bleu qui m'épiait attentivement.
Mon repas terminé je m'étalais sur le lit qu'on m'avais attribué, rassasié, j'avais sommeil mais en même temps je mourrais d'envie de connaître le nom de cette jeune demoiselle et de converser avec elle, cela faisait au moins une semaine que je n'avais pas parlé voir plus, après tout je ne sais pas combien de temps je suis resté dans le coma avant d'arriver chez l'ancien peuple... Bien décidé à communiquer de nouveau je me relevais et observais la magnifique créature en face de moi, une fois de plus je fus subjugué par ses yeux bleus et je pense qu'elle le remarqua, me voyant me relever elle avait du comprendre que je voulais lui parler et elle se rapprocha un peu, je tentais toutes les langues que je connaissais sans parvenir à me faire comprendre, désespéré je devais me faire à l'idée de ne parler qu'avec les esprits de ces contrés durant tout mon séjour, à moins que... Pourquoi pas, après tout c'était une Daeva, j'en était certain, je pourrais peut être lui parler par la pensée, qui sait? Partant du principe que si on essaye pas on y arrive pas je tentais un premier contact psychique, à ma grande surprise ses pupilles se dillatèrent et elle me regarda fixement, semblant ne pas comprendre ce qui se passait, je fis le premier pas timidement en commiquant un bonjour, j'eu rapidement un écho: c'est toi? - oui - mais...comment cela est il possible? - c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour communiquer - cela ne m'explique rien... , dit elle timidement, - Il y a plus important que le pourquoi du comment, je ne sais même pas comment tu t'appelles... - je m'appelle Mynraël...
La discussion continua avec plus d'entrain, jamais je n'avais croisé une âme si pure, si fraiche, peut importe la vie que nous avions mené avant, nous étions là et on aurait dit que nos deux esprits étaient faits l'un pour l'autre, à tel point que nous perdîmes tous deux conscience du monde extérieur, ce n'est que quand je la sentis près de moi que je repris connaissance en quelque sorte, nous étions assis l'un à coté de l'autre, penchés l'un vers l'autre, ses mains étaient autour de ma tête et les miennes vagabondaient sur les siennes, et nos deux visages étaient proches, trop proches, je sentais que j'allais perdre la tête, jamais je n'avais été sujet à pareil sensation et, à contrecoeur je décidais de rompre la liaison au moment où elle me transmettait d'une pensée calme et volupteuse: Vaethir, fils du vent, je... Au moment où la liaison fut rompue je pris entièrement conscience de sa personne, ses lèvres rencontrèrent les miennes avec fougue, je ne pus m'empécher de répondre avec ardeur à ce baiser passionné, mais la raison fut plus forte et, bien qu'ennivré par les yeux bleus de Mynraël qui m'envoutaient comme un chant de sirène, je me dégageais lentement de son étreinte . A défaut de lui dire que je craignais d'être trop brusque et que je refrénais une passion que je jugeais trop grande et que je ne pouvais pas controler je lui dis que j'avais sommeil et qu'il fallait que je me repose, mais le léger sourire sur ses lèvres me prouva qu'elle avait compris ce que je n'avais pas osé lui dire. Cette nuit là fut sans doute la plus merveilleuse de toute ma vie, Mynraël resta blottie contre moi et je la serais légérement dans mes bras, comme pour la retenir, cette nuit vallait bien cent nuits de total repos.
Nous fûmes réveillés brusquement par des cris et des pleures, des bruissement de métal et d'armure d'acier froissée et les monstrueux cris d'une créature énorme... Le Krall démoniaque était là...

VI) Désillusion

J'enfilais mes vêtements à toute vitesse et aidait Mynraël à enfiler les siens, elle me guida vers une sortie d'où provenaient les bruits de bataille, par la pensé elle me disait qu'il fallait aider ses frères et soeurs et je tentais de l'apaiser, bien que je fus moi même effrayé, mais pas autant qu'elle.
Au détour d'un couloir la sortie se profila, dehors une tempête de neige faisait rage, au blanc immaculé de la neige s'ajoutait le sang des morts et des blessés et au bruit du blizzard le fracas des combats, une masse énorme parut devant nous, haute de cinq mètres et large de trois, brillant d'une lueur bleue sombre, les soldats s'acharnaient sur cette créature et cette dernière en envoyait à plus de dix mètres d'un simple revers de la main, je sentis l'âme vide de cette créature et sa soif de pouvoir, puis ses yeux se tournèrent vers nous, et là je compris que j'avais sans doute fais une énorme erreur...
Tout devenait clair, en parlant par la pensé avec Mynraël j'avais attiré le Krall et désormais la vie de Mynraël était en danger, par ma faute...
L'énorme créature se mit à avancer vers nous, piétinant au passage quelques soldats, Mynraël était tétanisée et ne pouvait presque plus bouger, de mon côté, bien que l'imposante masse devant moi était très impressionnante je ne fléchis point et me préparais à riposter, et là je fis une seconde erreur qui coutera très cher...
Je fermais mon esprit au monde extérieur, sachant pertinemment que pour que les âmes des Daevas soient emprisonnées il fallaient qu'elles soient sans protection, malheureusement le Krall le compris et se tourna vers ma compagne, qui elle, par son inexpérience de la magie, était une proie facile, la bête sortie d'une grande besace un cristal noir d'amertume et de haine et le pointa vers Mynraël, en un instant, sans que je ne puisse rien faire, je sentis l'âme de celle que j'aimait éperduement partir de son corps et rejoindre les inombrables âmes capturées par le cristal, le Krall usa alors de magie noire et pulvérisa le corps sans vie et sans âme de Mynraël; en une seconde j'avais perdu la chose à laquelle je tenais le plus au monde...
Abasourdi par ce que je venais de voir, mon âme pleurait la perte d'un être cher, et le Krall, à défaut de capturer mon âme, jugea bon de me propulser dix mètres plus loin... Jeté sur un mur je perdis connaissance.
Je me réveillais moins d'une heure plus tard, autour de moi s'étendait une zone de désolation, un grand nombre de soldats jonchaient le sol, morts ou agonisant et l'air était empli de leur cris de douleur... L'ancien peuple ne pouvait plus se battre, leur population était, à ce que j'ai vu, déjà très faible, ils ne supproteraient pas d'autres pertes et je n'allais pas leur demander de sacrifier d'autre personnes pour pourchasser le Krall, je devais le faire seul.
S'élevant parmis les morts et les infirmes, les habits tachés de sang, j'observais le mur que formait le blizzard devant moi, la neige était tombée et avait recouvert les traces du géant mais le Vent savait où il était allé, il me guiderait. Déterminé, hargneux et avare de revanche j'invoquais le plus puissant élémentaire d'air que je puisse maitriser, les runes sur mon corps luirent et semblèrent me donner courage et force mentale et près de moi jaillit bientôt un grand élémentaire d'air, le plus grand que j'ai jamais vu, fils du vent je suis venu à toi...
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VII) Représailles

Je montais sur son dos argenté et nous partîmes vers l'antre du Krall.
Nulle fatigue ne m'atteint, nulle peur, ni pitié pour cet être qui avait été dévoré par les énergies de l'Aetherium, mon unique but était de le tuer, si possible le plus atrocément, je voulais qu'il souffre et qu'il me craigne, j'étais désormais le chasseur et lui la proie...
La route était longue et le blizzard ne se dissipait pas, l'élémentaire savait où il allait et je lui faisais entièrement confiance, et à chaque instant ma rage grandissait, à chaque seconde je révais de voir le Krall en face de moi et de la tuer à main nue, tellement ma colère, et à postériori mon chagrin, était grande.
Nous arrivâmes au bout d'une demi heure devant l'ouverture d'une galerie d'où émanait une étrange lueur bleue sombre, la mine d'Aetherium...
Je décendis de l'élementaire et ,bien que mes veines bouillonaient à l'idée d'abattre le Krall, je décidais de me préparer un minimum. J'incantais des protections mentales et physiques autour de moi et de mon compagnon d'arme et repassais en mémoire tous les sorts que je connaissais, me délectant à l'avance du massacre que j'allais faire.
Nous rentrâmes dans la mine, le climat était lourd, pesant et délétère mais la rage qui m'animait moi et l'élémentaire nous permis d'avancer et même de presser le pas, sur les parois apparaissaient des cristaux d'Aetherium et sur le sol gisait de la poussière issue de ce même matériau, les galeries étaient larges voir très larges pour une mine, après tout il fallait bien que le Krall puisse passer.
Au détour d'un tournant une grande salle s'offrit à nos yeux, entièrement tapissée de cristaux elle faisait bien une vingtaine de mètres de haut et une cinquantaine de large, au milieu de la pièce, observant la multitude de minerai néfaste pour son organisme, mais terriblement attrayant, le Krall tenait son cristal noir. J'eu un pincement au coeur en le voyant, sachant pertinemment que l'âme de Mynraël était en son sein, mais je me dis que, après tout, j'avais peut être une chance de la récupérer...
Je ne pouvais plus me retenir et c'est avec fureur que je criais haut et fort mon envie d'en découdre, il y avait deux issus à ce combat: ma victoire ou ma mort, si mon corps venait à trépasser mon âme se retrouverais sans défense et le cristal me retiendrait à tout jamais...
Le Krall se retourna, à peine surpris, lui aussi sentait que ce combat était décisif, et d'un geste de la main envoya un projectile d'une noirceur peu commune, je déviais sans trop de mal l'éclat coupant de cristal et, enhardi par cette première victoire me jetais vers mon adversaire, précédé de l'élémentaire, ce dernier attaqua vivement le Krall et lui donna un monumental coup sur le visage, le monstre partit à la renverse, profitant de sa faiblesse ponctuelle, je le clouais au sol par magie tout en lui envoyant des sorts diverses et variés, l'élémentaire y allait de ses coups et piétinait notre adversaire. Le Krall, jusque là presque passif, sembla se réveiller et envoya l'élémentaire au tapis d'un coup de poing, il se tourna alors vers moi, le visage et le corps meurtri par l'assaut qu'il venait de subir, et, me voyant, se mit à rire, il ne savait pas que la colère générée par la perte de l'être aimé peut amener même le plus faible des hommes à accomplir avec succès la plus dure des épreuves. Profitant de son hilarité, je rompis un cristal du plafond à sa base et, l'orientant face au Krall, le propulsais avec toute la force psychique dont j'était capable, droit vers son coeur. Ce dernier n'eut pas le temps de réagir et c'est avec une grande satisfaction que je vis son expression terrifiée alors que l'éclat se fichait dans son corps. Le géant s'abattit lourdement au sol, frappé à mort, mais alors que je savourais ma victoire le monstre sortit le cristal de son torax, suintant de son sang noir, et sortit le cristal noir de sa besace, je sentais l'énergie du cristal qui vibrait dans la main du géant et celui ci, avec un regard satisfait, expira en brisant le cristal...
Un violent souffle balaya toute la zone et l'élémentaire, situé près du cristal, se dématérialisa, de nombreux éclats me taillaient la peau à de multiples endroits et mon bras, tenu devant mes yeux pour les protéger, devait ruisseler de sang, puis le silence, mais un silence pas comme les autres, un silence bruyant, toute la caverne semblait vibrer. Un cristal explosa, en envoyant une violente déflagration, puis un autre et encore un, il était temps de sortir d'ici si je ne voulait pas finir entéré vivant, je couru le plus vite possible vers la sortie et l'air libre, le blizzard me tendait les bras, j'étais dehors... Une vive douleur dans le dos qui rappelait bien des souvenirs... Un éclat m'avait transpercé de part en part et je regardais la pointe de cristal sanguinolente me sortir du corps, puis, soudain, dans les minuscules flocons de neige qui passaient devant moi, une forme familière d'une lumière aveuglante mais faiblissant de seconde en seconde se profila devant mes yeux, Mynraël, dans sa forme éthérée était encore plus belle que sous sa forme charnelle, elle me regardait avec passion reconnaissance et tristesse à la fois:
Grâce à toi mon peuple est sauvé, plus jamais il ne subira de telles catastrophes car la seule chose qui pouvait attirer les peuples en cet endroit inhospitalier, l'Aetherium, a désormais disparu, tu était bien l'élu de l'ancien peuple et tu aura été l'élu de mon coeur, le destin a voulu que nous ne soyons ensemble que trop peu de temps et il s'acharne encore, mes forces s'épuisent et mon esprit disparaitra a jamais de la surface d'Atreia, mais je ne regrette pas, tu as été mon seul amour et s'il existe une vie après cela je te garderai toujours dans mon coeur, je te souhaite de trouver le bonheur dans la longue vie qui t'attend, je te demande juste de ne pas m'oublier, de me faire une place dans ton coeur que j'ai tant aimé... Adieu Vaethir, Adieu...
Alors qu'elle disparaissait je lui criais de revenir de ne pas m'abandonner dans ce monde qui avait voulu qu'on se sépare, ce monde cruel qui avait vu la mort de tant de personnes... Mes plaintes restèrent sans réponse, j'extirpais l'éclat de cristal de mon ventre et me redressais péniblement, les larmes aux yeux, jamais mon âme n'avait tant souffert, la vie ne semblait plus avoir d'importance désormais, j'errais sans but dans le blizzard bruyant et froid, pendant des heures...

VIII) Révélations et deuil

Mes pas me conduirent a la ville de l'ancien peuple, là où la poursuite avait commencé, les cadavres avaient été déplacé et la neige rouge de sang recouverte par de la blanche, plus fraiche, rien ne pouvait laisser penser qu'il y avait eu un violent combat, des heures plus tôt. Une sentinelle signala ma présence et on vint me voir, me saluer, me féliciter, j'étais exténué, meurtri et mon coeur était douloureux, je n'avais que faire de leur éloge de ma personne. Il m'amenèrent dans la grande salle où m'avait conduit pour la première fois Mynraël, me tenant par la main, le même décor et presque autant de soldats, mais ils ne restaient plus de marbre, ils étaient heureux et chantaient leur joie, ils scandaient mon nom dans leur langue, « fils du vent », et sautaient de joie, en compagnie des autres citoyens de ce peuple perdu sur le sommet d'une montagne. Au milieu de la pièce se tenait l'ancien, il me regardait avec un air épanoui, heureux que la prophécie de l'enfant du vent se soit réalisée, à coté de lui, majestueux, se tenait l'élémentaire d'air qui m'avait aider à terrasser le Krall, je m'avançais vers eux sans réfléchir, observé par une miriade de personnes qui regardaient mes moindres faits et gestes, l'élémentaire s'approcha de moi et mis sa tête face à la mienne, ma main se posa sur son museau, à la fois en signe de remerciement et pour établir un contact afin qu'il traduise les paroles de l'ancien, je remarquais en passant que les runes à la surface de ma peau avaient disparue, ne laissant que des traces blanchâtres qui disparaitront sans doute avec le temps.
L'ancien se mit à parler d'une voix haute pour que toute l'assemblée l'entende, d'après l'élémentaire il disait qu'il m'était infiniment reconnaissant d'avoir débarrasser le royaume du démon qui le hantait, comme la prophécie l'avait prédit, et qu'une fête en mon honneur allait commencer le lendemain et durerait deux jours. La foule applaudit vivement la déclaration et m'acclamait, mais je n'avais que faire de leur gratitude... Le vieil homme rajouta quelque chose d'une voix très basse, presque inaudible que l'élémentaire s'empressa de traduire, l'ancien connaissait ma douleur et je pourrai partir quand je le souhaiterai après qu'il m'ait remis deux choses, mais d'abord je devais me reposer.
On me conduisit dans mes appartements où étoffes soyeuses et mets de choix étaient présents à profusion, je m'allongeais sur un lit et alors que je m'endormais, bercé par les brouahah de la foule qui se réjouissait, les larmes coulèrent sur mon visage à la pensée de Mynraël...
Le lendemain on vint me réveiller pour la cérémonie, elle se déroulait encore une fois dans la grande salle, en présence d'un grand nombre de personnes, là on me remit un grand habit blanc, de très grande qualité, avec tissées dessus avec un grand talent les runes qui étaient apparuent sur mon corps, je remerciais l'ancien de son fabuleux présent mais il sourit, sachant que je n'y prettais que peu de valeur, et me tendit mon deuxième présent, une plume d'argent finement ciselée, d'une exellente qualité elle aussi, et destinée à être portée en pendentif, je restais interdit devant cet objet et je sentais dedans la même force qu'il y avait dans l'autre qui avait disparu après s'être transformé en runes et libéré son énergie. Le vieil homme me le tendit et quand je pris l'objet le nom de Mynraël se grava en très petit caractères sur le coté de la plume. Sans que j'eu le temps de parler l'ancien éleva les mains, un grand bruit se fit entendre dans le plafond de la salle, une ouverture se forma juste au dessus de moi et l'ancien me parla pour la première fois par pensée: Va ,Fils du Vent, reprend ton envol, retrouve les tiens, la vie t'attend...
A ces mots j'enfilais mon habit de cérémonie, déployais mes ailes et m'envolais par l'ouverture vers un endroit et une famille que je n'aurais jamais du quitter, empli de nouvelles connaissances sur mon passé, de plus d'expérience, et d'un lourd chagrin...
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MessageSujet: Re: [background] Vaethir   [background] Vaethir Icon_minitimeDim 30 Mar - 1:42

IX) Retour

Sortant dans le blizzard tourbillonnant, je m'attendais à être transi de froid, mais l'habit de cérémonie, bien que léger, semblait m'isoler parfaitement, le vent me guida, m'amena au bord du plateau de l'ancien peuple et soudain le vent et la neige disparurent, je me retrouvais volant au dessus du vide, au dessus des nuages, la descente fut longue et intense, et enfin, passant à travers les nuages, je vis le sol d'Atreia pour la première fois depuis un bon moment, le temps était venu pour moi de rejoindre le clan Calumet.
Le clan étant itinérant il me fallut six jours pour retrouver sa trace, et c'est au crépuscule que je m'approchais du campement par les airs, les yeux de mes compagnons se tournèrent vers moi, ne me reconnaissant point à cause de l'habit de cérémonie à capuchon, je me posais en douceur, face à eux, et, retirant mon capuchon, leur dis tout simplement, « Bonsoir, cela faisait un moment... ». Des sourires apparurent peu à peu sur tous les visages et finalement ce fut la joie des retrouvailles près du feu de camp que j'avais quitté, d'après les dires de mes camarades, trois semaines et demi plus tôt, mais les retrouvailles avaient beau être un bon moment, je n'osais parler de ce qui m'était arrivé et nul n'osa poser de question, mon esprit, par cette aventure, avait évolué et j'étais devenu plus averti envers les différentes facettes de la vie, mon mental devint plus sombre et plus réfléchi, plus déterminé aussi à ne plus voir mes proches souffrir. Chaque chose apporte un enseignement sur la vie en général et chaque événement doit être analysé afin d'en extraire autant d'informations que possible, et bien que la vie soit dite imprévisible on peut éviter de refaire deux fois les mêmes erreurs, certains disent que l'avenir est un écheveau indescriptible, mais il ne tient qu'à nous de le modeler à notre guise, la vie nous appartient, profitons de ce don pour progresser et évoluer et alors seulement nous pourrons nous vanter d'avoir vécu...
Je n'ai jamais daigné parler de mon périple dans l'ancien peuple avec mes camarades, même au bout de plusieurs semaines, toujours est il que j'ai réussit à mettre sur un parchemin un récit grossier que j'ai confié a Daru, le bibliothécaire du clan, c'est ce récit que vous venez de lire.
Mais une chose me taraude toujours, même sans connaître l'ancien langage parlé par le peuple que j'ai rencontré j'ai retrouvé quelques sonorités identiques dans le langage du clan, le clan Calumet aurait il un jour été en contact avec ce peuple mythique vivant au sommet de la plus haute montagne? Cela reste et restera sans doute un mystère, à jamais...
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